A
ce jour, il est beaucoup question d'appliquer la "méthode Singapour"...
L'histoire de notre système éducatif nous montre que les effets de mode
sont courants...travaux de Piaget et ses applications à l'école...les
méthodes d'éducabilité cognitive...les démarches selon les manuels etc...
Ces approches ont probablement des effets positifs mais ne laissent-elles
pas certains élèves sur le bord du chemin ?
Aucun
élève n'apprend de la même manière et au même rythme, mais tous doivent
maîtriser les connaissances et les compétences du socle commun. Pour
faire face à cet enjeu, il n'existe pas une "recette pédagogique" unique
qui s'imposerait à tous les enseignants, pour tous les âges des élèves
et quelle que soit la discipline enseignée. Alors? Seule une formation
solide des enseignants pourrait permettre l'accompagnement de ces élèves
avec les dispositifs au sein de l'école sauf troubles enkystés demandant
un travail complémentaire avec un partenariat extérieur.
Parmi les propositions de professionnalité de M.Altet (Cf fin de document)
je retiendrai l'enseignement professionnel praticien réfléchi, à la
dialectique thérorie-pratique, se substitue un va-et-vient entre pratique-théorie-pratique.
L'enseignant devient un professionnel réfléchi capable d'analyser ses
propres pratiques, de résoudre des problèmes, d'inventer des stratégies.
La formation s'appuie sur les apports des praticiens et des chercheurs.
Une
histoire qui ne nous dit pas tout : lire
le document ci-joint
Il
est souvent invoqué son "efficacité", force est de constater qu'il n'y
a pas, à ma connaissance, de travaux de recherces témoignant de son
efficacité en tant que méthode.
Poursuivre la lecture : Document ci-joint
Analyse de MHM
Regard
du GRIP sur la méthode Singapour
Lire : document
du GRIP ci-joint
Quelques
éléments pour alimenter la réflexion (extraits de documents) :
Particularités de la méthode Singapour - Monica Neagoy
-
Lire le document ci-joint :
Propos
de Monica Neagoy
Eric
Charbonnier, économiste, expert à l'OCDE, responsable
de l'étude PISA en France remet à sa juste place la méthode
de Singapour.
Lire la suite : document ci-joint
Eric Charbonner
et Singapour
Pour ma part, je crois que cette conception de "la" bonne
méthode est, tout à la fois, dangereuse et impossible
à mettre en place. Je crois plutôt à ce que Michel
de Certeau nomme "l'occasion"
Lire la suite : document ci-joint
Entretien
méthode Philippe Meirieu
Complément
de lecture :
L'Ecole
est obligatoire, mais l'apprentissage ne se décrète pas
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2016/06/03062016Article636005337926653002.aspx
Pour
poursuivre la réflexion, lire aussi les nombreux articles sur
le site de Philippe Meirieu :
https://www.meirieu.com/ARTICLES/listes-des-articles.htm
CF.http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2016/11/25112016Article636156526083470927.aspx...
Formation des enseignants Marguerite Altet
De ce point de vue, M.Altet (2001) distingue plusieurs modèles
de professionnalité enseignante dont l'enseignant technicien,
l'enseignant ingénieur technologue, l'enseignant professionnel
praticien réfléchi.
-
L'enseignant technicien apparaît avec les écoles normales
puis les IUFM, on se forme au métier par apprentissage imitatif,
les compétences dominent.
- L'enseignant ingénieur technologue rationalise sa pratique
en tentant d'y appliquer la théorie. La formation est menée
par des théoriciens, spécialistes du design pédagogique
ou de la didactique.
-
L'enseignant professionnel praticien réfléchi, à
la dialectique théorie-pratique, se substitue un va-et-vient
entre pratique-théorie-pratique. L'enseignant devient un professionnel
réfléchi capable d'analyser ses propres pratiques, de
résoudre des problèmes, d'inventer des stratégies.
La formation s'appuie sur les apports des praticiens et des chercheurs.
Et
en ce qui concerne les formateurs ?
"...Pour
moi, un formateur d'enseignants, c'est quelqu'un qui a une expertise
d'enseignant, qui a une expertise de formateur d'adultes et qui a une
expertise d'analyste de la pratique. Il possède les trois compétences,
et il est (plus ou moins) chercheur. Le volet où il faut vraiment qu'il
se forme, c'est la recherche, pour avoir des outils et pour faire de
l'analyse. Il semble difficile qu'on puisse être un formateur sans comprendre
ce qu'est la pratique enseignante. Il faut posséder, au minimum, cette
formation-là de manière plus ou moins approfondie, avec plus ou moins
d'outils, d'où la nécessité de se former. Mais dans le profil de recrutement
des formateurs, être simplement un expert enseignant ne suffit pas..."
Cf net M.Altet
Document
réalisé par Michel Vinais